
« Les six études ici présentées sont remarquables à plus d'un titre. Outre leur qualité intrinsèque que le lecteur découvrira à chaque page, elles parcourent des territoires peur ou pas connus de la vaste histoire bruxelloise des arts de la scène. Aux côtés d'incontournables tels que Charles de Lorraine, Sarah Bernhardt ou Eugène Ysaÿe, on y croisera des profils atypiques comme le fantasque frère de Fernand Khnopff, Georges, ou encore des téméraires entrepreneurs de spectacle tels Ignace Vitzthumb ou Pierre Arty… et de splendides figures féminines qu'une historiographie très patriarcale a rejetées dans l'ombre, que ce soient Rose Caron ou Berthe Bady. En écho, des lieux à la notoriété passée et actuelle bien établie tels que la Monnaie, le Théâtre du Parc, le Palais des Beaux-Arts ou la salle du Conservatoire côtoient l'Alhambra, le Théâtre du Coffy, la salle Patria.
Tout aussi remarquable, ces six études permettent d'entr'apercevoir les concerts, les représentations théâtrales, la vie des salons, les réactions des publics… autant d'éléments spécifiques à l'histoire des arts de la scène, discipline ingrate qui tente d'inscrire dans la mémoire collective la fugacité des "moments culturels vivants" essentiels à la bonne perception de l'histoire de Bruxelles. »
Avec la participation de Roland Van de Hoeven ("Aux sources de l'Art total. Fernand Khnopff, un homme de scène ?") et Marie Cornaz ("Les Concerts Ysaÿe avant-guerre (1896-1914)"), chercheurs au LaM.